Les bienfaits de l'activité physique sur la santé -– Résistance au « Stress » –

Publié le par Dufour Olivier

60% des Canadiens estiment que leur vie est relativement stressante et que l’activité physique pratiquée durant les temps libres est un excellent moyen de soulager les tensions.

Le stress peut être défini, dans le contexte des changements physiologiques, comme une réponse positive à certaines situations de la vie quotidienne ou à certains événements qui surviennent au cours de l’existence.

Le stress constitue en quelque sorte une réponse de l’organisme à une stimulation (excès ou manque) ou à une agression, à tout changement qui demande une adaptation importante, imprévue. Le stress peut être stimulant et nous pousser à vivre, mais il peut aussi être destructeur, soit parce qu’il est trop intense ou brutal et que les capacités de l’organisme sont débordées, soit parce qu’il use nos réserves au jour le jour et nous " brûle " à petit feu. Le stress sous la forme de tension provisoire est nécessaire à la vie (bon stress) ; c’est seulement en cas de surmenage ou de tensions constantes que le stress aboutit à des perturbations organiques (mauvais stress).

L’organisme s’adapte au stress en plusieurs phases. Au début, une phase d’alarme, qui se traduit par des symptômes physiques variant selon les individus, l’importance du stress et sa brutalité : pâleur, malaise, palpitations, mal au ventre, ...

Survient ensuite la phase d’adaptation : le moteur " s’emballe ", les organes sont sur-stimulés et sécrètent plus d’hormones que la normale. Si cette phase se prolonge, l’organisme s’épuise et devient de plus en plus vulnérable. Ainsi, un stress qui dure ou se répète est une menace pour l’organisme. La fatigue en est le symptôme le plus fréquent mais l’anxiété, l’irritabilité, la nervosité, les troubles du sommeil, la difficulté de se concentrer sont également des conséquences de cet épuisement de l’organisme. Enfin, si le stress se prolonge, des manifestations psychosomatiques apparaîtront au point faible de chaque individu.

La pratique d’une activité physique qui sollicite entre autre l’endurance cardio-respiratoire a des effets bénéfiques face au stress puisqu’elle peut détruire les énergies refoulées par les stimuli de stress. L’entraînement régulier en endurance contribue ainsi à éviter les conséquences à long terme du stress car il empêche l’accumulation des stimuli de stress. " L’état d’alerte " engendré est ainsi toujours diminué par l’activité physique.

De plus, la pratique d’une activité physique aide à gérer le stress et à s’adapter le mieux possible, à vivifier le corps et l’esprit, à savoir comment se relaxer, se détendre musculairement et mentalement, à avoir du plaisir et en profiter pleinement, à exprimer ses émotions, ses préoccupations et à solliciter son entourage dont le soutien moral et affectif est important, à " décompresser " en ayant une vie physiquement active.

Les gens pratiquant une activité physique apprennent à se fixer des objectifs réalistes sur le plan de la performance, de l’auto-efficacité et de l’auto-gratification face à la tâche à accomplir. Ils apprennent également à contrôler leurs émotions, à les défouler de façon physique (en frappant sur un ballon par exemple), ainsi qu’à établir un juste équilibre entre le travail intellectuel et le travail physique.

 

Source :

- Biddle S.J.H, Fox K.R., Boutcher SH (2000). Physical activity and psycholgical well-being. London, Routledge

- Site Kino-Québéc : http://www.kino-quebec.qc.ca

Publié dans Documentation

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